9 - LA HONTE
9 - LA HONTE
-
Pour une traduction des sous-titres, je vous invite a essayer de les “configurer” vous-mêmes en cliquant sur l’icone en bas de la vidéo à droite (petit écrou), vous allez sous “Sous-titres” puis “Traduire automatiquement”, et finalement sélectionner la langue que vous préférez =0)
La Honte
La honte est lourde à porter.
Il y a tellement de douleur rattachée à la honte qu’il est difficile d’en parler ainsi que de ce qui l’a engendrée. Si la honte n’est pas traitée de la bonne manière, elle peut causer beaucoup de dommages à l’âme, à notre caractère, à notre corps, à nos relations et à tout ce qui concerne notre vie. Pour moi, c’est comme un voleur qui nous arrache la vie et la liberté.
Dans la vidéo, je parle des différentes réponses dysfonctionnelles que la honte a produites en moi, mais il pourrait y en avoir tellement plus.
Le problème avec la honte, c’est qu’elle touche à notre valeur personnelle et à notre dignité (et dans certains cas à notre ego, mais ça, c’est une autre histoire ;)).
Comprendre et reconnaître la présence de ces différents éléments mène à la guérison. Je vais essayer de déconstruire les structures de cette émotion tentaculaire du mieux que je peux :).
Quelques origines et dysfonctionnements possibles de la honte
Les 3 principales origines ou déclencheurs pour moi étaient l’humiliation par les autres ou par de mauvaises décisions que j’ai prises, la désobéissance envers Dieu et l’amertume liée à la souffrance de longue durée.
L’humiliation est difficile parce qu’elle vient souvent des autres et qu’elle peut faire très mal. Nous avons tous besoin de sentir que nous avons de la valeur et d’avoir un sentiment d’appartenance ou d’acceptation. L’humiliation est, dans de nombreux cas, une forme violente de rejet et de dévalorisation de qui nous sommes. Se sentir aimé, accepté et avoir un sentiment d’appartenance sont des besoins et engendrent des sentiments parmi les plus puissants que nous puissions éprouver, car ils nous permettent de nous épanouir à l’intérieur et autour de nous. C’est pourquoi il est SI IMPORTANT de savoir à qui nous voulons appartenir et qui définit notre valeur. Ces éléments définiront ce qui grandira à l’intérieur et autour de nous : soit des sentiments qui produiront la vie en nous et chez les autres autour de nous, ou au contraire, des sentiments qui produiront la mort en nous et autour de nous (détruire ceux qui nous blessent, même ceux qui nous aiment le plus, et finalement nous-mêmes ; les vengeances personnelles, ...). Qui ou qu’est-ce qui définit ma valeur ? Qui a ce pouvoir sur moi ? À qui et où est-ce que j’appartiens ?
La désobéissance pour moi, c’est savoir ce qui est juste mais de quand même choisir de persévérer dans la mauvaise direction. Dans ce cas, la honte est produite à cause des conséquences de mes propres choix. C’est comme me mentir à moi-même quand je sais au fond de moi que Dieu me dit la vérité depuis le début, mais que je ne veux pas écouter. Dans ce cas, soit je ne veux pas écouter Dieu parce que je veux quelque chose d’autre que ce que je suis censée faire. Ou alors, je ne veux pas décider de faire ce que je sais être juste. Mais malheureusement, les conséquences de cette obstination peuvent faire mal. D’une certaine manière, c’est une forme d’orgueil parce que c’est comme si je savais mieux que mon propre créateur ce qui est le mieux pour moi.
Finalement, la douleur produite par la honte peut engendrer de l’amertume et rien de bon ne provient de cela... La critique, le dénigrement des autres, le fait de se mettre tout au-dessus des autres, les commérages, l’agressivité, la victimisation... pour n’en citer que quelques-uns.
Un autre facteur important de la honte dont je n’ai pas parlé est l’énorme culpabilité et/ou condamnation qu’elle entraîne souvent. La culpabilité, si elle est créée par notre propre désobéissance mais qui conduit à un changement de notre comportement (repentance) peut avoir un résultat positif. Cependant, une culpabilité qui vous rend malade - qui crée des comportements rituels dysfonctionnels comme les comportements obsessionnels compulsifs, l’automutilation ou toutes les autres réponses dysfonctionnelles - agit comme un accusateur terrible et est un fardeau horrible à porter. Parfois, la honte et la culpabilité que nous ressentons sont dues à des choses qui nous ont été faites. Nous portons la responsabilité du moment traumatisant. C’est ici, chère personne, que vous devez laisser des personnes de confiance et Dieu venir vous aider à guérir ; Briser cette voix mensongère qui vous dit que vous êtes responsable de ce qui s’est passé…
***
Revenons au fait de se cacher, à la vertu « auto-construite » et à la victimisation que je mentionne dans ma vidéo (ces deux dernières peuvent aussi être engendrées par la souffrance). J’aimerais mettre en évidence certains éléments spécifiques qui peuvent aider à comprendre les liens et les pièges qu’ils apportent avec eux. Du moins, c’est ainsi que je les ai personnellement vécus :
Se cacher est une réponse protectrice dysfonctionnelle. Nous nous cachons ! Avec le temps, ce comportement agit comme une « cage sécurisée ». Cela signifie que vous vous sentez en sécurité et à l’aise loin des autres mais vous ne pouvez plus vivre libre. C’est comme si vous étiez piégé dans cette cage « de sécurité ». C’est tellement légitime et je comprends tout à fait ce comportement ! Mais, sortons de cette « cage sûre » et osons parler de ces choses qui nourrissent ce besoin de « se cacher », telles que la honte, la gêne, la culpabilité, la condamnation, etc.
La justice ou la vertu « auto-construite » que l’on s’est faite soi-même est vile parce qu’elle est née d’un endroit très douloureux de notre cœur et de notre âme. Il est très difficile d’admettre ce dysfonctionnement dans nos vies et il est littéralement impossible d’être corrigé ou confronté par les autres lorsque nous « montrons » cette attitude en nous. Nous avons souvent l’impression de mériter des choses et c’est un symptôme majeur de la présence de cette attitude ; Le sentiment que nous « méritons » est souvent comme un engrais caché de cette attitude ; parce que nous croyons que nous sommes « plus courageux ou plus dignes, plus légitimes ou... » que d’autres.
La victimisation est un comportement répugnant et épuisant. Je pense qu’il agit comme un mécanisme de défense, ou le « défenseur/avocat bruyant » qui est souvent lié à l’attitude de la vertu « auto-construite ». La victimisation essaie de défendre et de justifier les mauvais sentiments, les mauvaises paroles et les comportements que nous utilisons pour essayer de protéger notre intégrité endommagée et ne pas laisser entrer encore plus de douleur. Je suppose qu’ils se nourrissent l’un l’autre. Le comportement de la victimisation (si nous le personnifions !) est terrifié à l’idée d’être confrontée au fait que ses sentiments, ses paroles et son comportement sont mauvais, aussi légitimes soient-ils. La victimisation est une douleur non guérie et non traitée qui provient de la honte. J’ai été très embarrassée quand j’ai réalisé que j’avais joué un rôle dans beaucoup de choses que j’essayais de couvrir par ce « défenseur bruyant » et pesant... jusqu’à ce que je sois fatiguée, abîmée et que je finisse par baisser ma garde dans la présence de Dieu.
Mais... il y a de l’ESPOIR !!
Comment guérir les blessures de l’âme
• Cela peut sembler un peu « religieux », mais la confession est le point de départ de notre chemin vers la guérison. Confessez les dysfonctionnements de l’influence de la honte. Crachez le goût amer de votre bouche à Dieu et à des personnes très dignes de confiance et matures. Faisons ce processus de nettoyage =)
• Une fois que j’ai fait cela, j’ai eu besoin de parler de ce qui a causé la honte et la douleur qui l’accompagnait. J’ai dû « revisiter », ressentir la douleur de certaines choses douloureuses tout en laissant l’amour de Dieu couvrir la blessure comme une couverture et le laisser m’aimer de manière extravagante !
• Pleurer! Les larmes sont un outil de guérison si puissant que Dieu nous a donné ! Pleurons encore plus ! Cela aide à nettoyer tant de choses.
• Un autre élément majeur dans le processus de guérison est le pardon. Se pardonner et pardonner aux autres. Choisissons d’abandonner l’offense et de faire confiance à Dieu pour la justice. Il sait mieux que quiconque comment le faire, et le faire de la meilleure façon. Pardonner ne signifie pas oublier et simplement excuser l’autre personne, mais cela signifie faire confiance à Dieu et l’aimer suffisamment pour savoir que nous pouvons lâcher prise et avoir confiance que Dieu fera toutes choses bonnes en son temps. Le pardon est plus puissant que nous ne pouvons l’imaginer et ses pouvoirs de guérison sont sous-estimés.
• De toute évidence, l’amour de Dieu dans notre affreux désordre fait des merveilles. Pour ce point, je vous encourage d’aller écouter ma vidéo sur « L’amour et la Confiance ». =0)
• Et enfin, mais c’est probablement le don le plus important que Dieu donne pour guérir la honte est Sa Grâce par Jésus-Christ.
Je vous laisse avec ce passage incroyable de la Bible. Laissez-le produire la guérison en vous. N’ayez pas peur de Dieu. Il n’a pas honte de vous. Il vous aime. La honte vous fait vous sentir nu et sale et comme étant un échec. Nous allons toujours essayer de couvrir notre honte avec tout ce que nous pouvons. Mais, lorsque nous décidons enfin d’aller à Dieu tel que nous sommes, Il nous prendra dans Ses bras et nous couvrira de Sa grâce qui est comme un manteau royal.
En Lui, notre valeur et notre dignité sont en sécurité.
Je vous aime tous !
Mel
Éphésiens 2 v. 4-10 (AMP- traduit par moi)
4/ Mais Dieu, étant si riche en miséricorde, à cause de son grand et merveilleux amour dont il nous a aimés,
5/ même lorsque nous étions [spirituellement] morts et séparés de Lui à cause de nos péchés, Il [Dieu] nous a rendus [spirituellement] vivants avec Christ (car par Sa Grâce - Sa faveur et Sa miséricorde imméritées – vous avez été sauvés du jugement de Dieu).
6 Et il nous a ressuscités avec lui, et il nous a fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, parce que nous sommes en Jésus-Christ.
7 [Et Dieu fit cela] afin que, dans les siècles à venir, il puisse montrer les richesses incommensurables et insurpassables de sa grâce dans sa bonté envers nous en Jésus-Christ.
8/ Car c’est par la Grâce [la compassion et la faveur remarquables de Dieu qui vous attirent à Christ] que vous avez été sauvés [réellement délivrés du jugement et qu’on vous a donné la vie éternelle] par la foi. Et ce [salut] n’est pas de vous-mêmes [pas par vos propres efforts], mais c’est le don [immérité, miséricordieux] de Dieu ;
9/ non pas à cause de vos œuvres, afin que personne ne puisse se glorifier ou s’attribuer le mérite de quelque manière que ce soit.
10/ Car nous sommes l’ouvrage de Dieu [Son propre chef-d’œuvre, une œuvre d’art], créés en Jésus-Christ [né d’en haut – spirituellement transformés, renouvelés, prêts à être utilisés] pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance [en prenant les sentiers qu’Il a tracés], afin que nous y marchions [vivant la bonne vie qu’Il a arrangée d’avance et préparée pour nous].